Plusieurs actions peuvent être mises en place pour améliorer la détection, la prise en charge, la réinsertion et assurer ainsi la protection des enfants victimes de violence sexuelle1.

Améliorer les mécanismes de recours

Les enfants victimes de violence sexuelle, où qu’ils soient, doivent pouvoir accéder aisément à des mécanismes de recours garantissant la confidentialité et la protection de l’enfant. La détection peut se faire à travers plusieurs moyens : téléphone vert, structures ou cellules d’écoute, signalement à la police-justice.

Un répertoire de tous les dispositifs existants doit être élaboré de manière compréhensible par les enfants et mis à leur disposition. Les procédures de signalement doivent également être communiquées.

Renforcer les capacités des institutions prenant en charge les enfants victime de violence sexuelle

Pour parer aux carences et renforcer les institutions étatiques et associatives intervenant dans le domaine de la prise en charge des enfants victimes de violences, il convient de :

           Doter de moyens matériels et humains nécessaires les structures existantes.

           Créer d’autres structures permettant une meilleure couverture géographique.

           Mettre en place un véritable plan de renforcement des compétences des acteurs étatiques et associatifs.

           Développer les échanges de bonnes pratiques.

Réinsérer les enfants et assurer un suivi

En vue de pallier les difficultés rencontrées quant à la réintégration familiale, la réinsertion sociale et le suivi des enfants, il convient de :

  Renforcer le processus de réintégration familiale à travers l’accompagnement, l’implication et la responsabilisation des parents.

  Développer des alternatives viables en matière de réinsertion, adaptées à chaque enfant (projet de vie personnalisé).

  Assurer le suivi rigoureux et régulier de l’enfant retourné dans sa famille afin d’éviter les rechutes et de consolider son projet de vie.


1 – Propositions d’activités extraites en grande partie de l’analyse réalisée dans le cadre de la préparation au 3ème Congrès mondial contre l’exploitation sexuelle des enfants et des adolescents. Etude commanditée par le Bureau régional de l’Unicef pour l’Afrique de l’Ouest et conduite par Najat M’jid en collaboration avec le BIT, Plan International et Save the Children – Suède.